Isaac Delusion nous revient les yeux ouverts. Les mélodies suaves et les compositions vaporeuses laissent place à un coeur battant. Un sommeil plus agité, un songe dérangé. Le rêve d'un dormeur qui serre les dents. La ouate dans laquelle baignait leur premier album s'est déchirée mais on retrouve la formule. Personne ne l'a jamais lue, mais oui, il doit bien exister une formule secrète pour l'alliage chimique entre cet Isaac défiant les lois de la gravité et ce Delusion naïf, le fou, l'illusoire.
Nouveau label, nouvelle équipe, toujours indépendants, le désormais quintet propose avec « Rust & Gold » douze instantanés à pose longue qui tentent peut-être sans le savoir de résumer l'impasse dans laquelle se trouve chaque terrien, coincé entre rouille et or, tiraillé d'un pôle à l'autre de l'aimant. Petites observations de la vie amoureuse ou références mystiques... ou juste humaines, après tout. Isaac Delusion chante des contes.