L'histoire selon laquelle Ibn al-Zubayr (qu’Allah soit satisfait de lui) a bu le sang du Prophète ﷺ est authentique, comme cela a été expliqué dans la fatwa numéro 3034.

La conciliation entre cette histoire et l'interdiction de boire du sang repose sur le fait que la permission de boire du sang est spécifique au sang du Prophète ﷺ, et qu’il est interdit de boire le sang de toute autre personne.

C'est pourquoi les savants considèrent que cet acte est une particularité propre au Prophète ﷺ. Ainsi, Zakariya al-Ansari, un savant shafiite (qu’Allah lui fasse miséricorde), a mentionné parmi les caractéristiques spécifiques du Prophète ﷺ le fait que son sang et son urine puissent être utilisés à des fins curatives. Il s’est appuyé sur les hadiths que nous avons cités dans la fatwa susmentionnée, puis il a ajouté : « Notre maître, Cheikh al-Islam Ibn Hajar, a expliqué que le secret derrière cela réside dans ce que les deux anges ont fait en purifiant son intérieur. »

Cela fait référence à l’histoire de l’ouverture de sa poitrine ﷺ lorsqu’il était enfant, et au lavage de son intérieur par les anges alors qu’il était allaité chez Banu Sa‘d. Pour plus de détails, voir la fatwa numéro 7714.

On peut également dire qu’Ibn al-Zubayr a bu le sang sans que le Prophète ﷺ ne le sache. S’il l’avait su auparavant, il l’en aurait interdit. Cela est appuyé par le récit rapporté par al-Hakim, où le Prophète ﷺ lui dit : « Qui t’a ordonné de boire ce sang ? » De même, selon une narration d’Abu Nu‘aym dans Ma‘rifat al-Sahaba, Abu Hind, le saigneur, a pratiqué la hijama au Prophète ﷺ. Après avoir terminé, il a bu son sang. Le Prophète ﷺ lui a alors dit : « Malheur à toi, ô Salim ! Ne savais-tu pas que le sang est interdit ? Ne recommence pas. »

Et Allah sait mieux.