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Lucie Allard - A la Psy School @UC5xPHgjtSZj7OWgTFECC40A@youtube.com

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Je suis psychologue clinicienne, sur cette chaĂźne je vous ai


Welcoem to posts!!

in the future - u will be able to do some more stuff here,,,!! like pat catgirl- i mean um yeah... for now u can only see others's posts :c

Lucie Allard - A la Psy School
Posted 1 week ago

Je ne sais pas qui est ce Charles PĂ©pin, Ă  part un philosophe. mais je suis d’accord avec lui.
Il dit par exemple que :
“S'il est possible de vivre des moments de pur prĂ©sent, ĂȘtre simplement ici et maintenant, c'est une parenthĂšse qui peut faire du bien dans le cadre de la santĂ©, mais ce n'est pas une sagesse de vie. La sagesse de vie, quand on est humain, c'est de se souvenir du passĂ© et d'aller vers l'avenir, d'avoir une mĂ©moire.”
Et moi je rajoute : Plus on occulte notre passĂ©, plus il nous reviendra en pleine figure sous une forme ou une autre, Ă  un moment ou un autre : sous la forme de schĂ©mas rĂ©pĂ©titifs dans nos relations, d’émotions douloureuses lourdes Ă  porter qui s’invitent dans notre prĂ©sent, etc.
Donc mĂȘme si c’est difficile d’affronter certains passĂ©s, il n’y a qu’en passant- par lĂ  que le prĂ©sent pourra ĂȘtre pleinement vĂ©cu.

#psychologie #thérapie #passé #présent #momentprésent #vivrelemomentprésent

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Lucie Allard - A la Psy School
Posted 2 weeks ago

“Un exemple de communication folle/toxique”

“Un jour, alors que j’étais dĂ©jĂ  grande, mon pĂšre m’a dit “Si tu n'avais pas Ă©tĂ© lĂ , ta mĂšre serait morte.”.”
La jeune femme qui parle a, toute son enfance, tentĂ© de calmer les violences de son pĂšre contre sa mĂšre. Elle a passĂ© son temps Ă  calmer sa colĂšre pour protĂ©ger sa mĂšre et qu’elle ne meurt pas sous les coups de son pĂšre. Et ce dernier lui dit, des annĂ©es aprĂšs, cette phrase, en la prĂ©sentant comme quelque chose de positif : “Si tu n'avais pas Ă©tĂ© lĂ , ta mĂšre serait morte.”
“Petite, d’avoir ce rĂŽle de sauveuse, c’était valorisant, ça montrait comment j'Ă©tais importante, indispensable, que j'ai comptĂ© pour quelque chose d'important. Je pensais mĂȘme “heureusement que je suis lĂ  pour Ă©viter que ma mĂšre ne se fasse tuer.” C’est une des seules choses qui me faisaient sentir que j’avais de la valeur. Mais en repensant Ă  cette phrase de mon pĂšre, je suis triste que l'on puisse dire ça Ă  un enfant. Quand mon pĂšre me dit cette phrase, il ne reconnaĂźt pas la culpabilitĂ© qu'il a de m’avoir fait grandir dans un environnement violent, il ne s'inquiĂšte pas des sentiments que ça a pu gĂ©nĂ©rer chez sa fille. Il dit Ă  demi-mot l’horreur, sans la reconnaĂźtre, sans en ĂȘtre responsable, et en la prĂ©sentant de maniĂšre positive en valorisant une responsabilitĂ© que je n'aurais jamais dĂ» avoir et qui m'a fait vivre l'horreur : celle d’ĂȘtre responsable de la vie ou de la mort de ma mĂšre. Il a dit ça de maniĂšre positive, c’était comme pour garder un lien entre nous, un lien pĂšre/fille : “GrĂące Ă  toi je ne suis pas un meurtrier.””
Cette phrase du pĂšre, est un exemple caractĂ©ristique d’une communication toxique, d’une communication parentale qui peut construire un enfant de travers. Il y a tellement de sous-entendus dans cette phrase, tellement d’implications. Elle prĂ©sente l’enfer vĂ©cu par cette petite fille comme quelque chose de positif, elle met tout Ă  l’envers. La plupart des enfants ayant vĂ©cu dans des familles dans lesquelles cette communication Ă©tait de mise n’en ont souvent pas conscience. La psychothĂ©rapie peut aider le cerveau Ă  sortir de cette toile d’araignĂ©e en dĂ©cortiquant (comme cela a Ă©tĂ© fait dans cette sĂ©ance) la communication et ce qu’elle implique implicitement, pour remettre les choses Ă  l’endroit.

#thérapie #psychothérapie #thérapielucide #blessures #communication #toxique

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Lucie Allard - A la Psy School
Posted 1 month ago

Une jeune femme vient me voir en consultation. Elle a vĂ©cu avec un pĂšre imprĂ©visible et colĂ©rique qui pouvait, Ă  n’importe quel moment, se mettre en colĂšre et mĂȘme devenir violent avec sa mĂšre et ses frĂšres. Elle Ă©tait devenue maĂźtre dans l’art de dĂ©tecter les moindres signes d’énervement chez son pĂšre. Elle Ă©tait en permanence Ă  l’affĂ»t de ses moindres rĂ©actions. Lorsqu’il arrivait Ă  la maison en fin de journĂ©e, elle guettait son humeur, son Ă©tat d’esprit pour voir s’il Ă©tait dĂ©jĂ  Ă©nervĂ© ou pas. “Pour le calmer, pour lui changer les idĂ©es ou pour Ă©viter qu’il s’énerve, je lui disais ce qu’il voulait entendre.” “Mais c’est pour ça que dans ma vie adulte, je dis aux gens ce qu’ils veulent entendre !”
Cet exemple issu de ma pratique montre bien comment nos traumatismes d’enfance dĂ©terminent nombre de nos comportements d’adulte. ÉlevĂ©e dans un environnement dangereux, stressant, elle s’est adaptĂ©e Ă  cet environnement en essayant d’empĂȘcher le dĂ©clenchement des colĂšres de son pĂšre. En grandissant, elle a gardĂ© cette habitude apprise petite, d’essayer d’éviter que les gens de son entourage s’énervent, puisqu’elle avait gardĂ© en mĂ©moire que cela pouvait ĂȘtre dangereux, et elle a gardĂ© sa mĂ©thode de petite fille : leur dire ce qu’ils veulent entendre.
Donc arrĂȘtons s’il vous plaĂźt de dire que tous ces fonctionnements d’adultes appartiennent au caractĂšre des gens, alors que ce ne sont que des rĂ©actions apprises au cours d’une enfance prĂ©sentant des situations compliquĂ©es, face auxquelles l’enfant n’a pas eu d’autres choix que de s’adapter, comme il a pu.


#psychologie #émotion #thérapie #psychothérapie #psystory #stress #adaptation #blessures

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